Il y a plein de façons de lire cette différence entre le Nord et le Sud : entre
l'Europe et l'Afrique, entre le Canada - où il habite - et les Etat-Unis, ou entre le Nord
et le Sud du Rwanda d'où il est originaire. "Je pensais entre le hémisphère nord, et l'Afrique qui
est le continent de mon enfance", précise Corneille
Pourtant, dans une interview datée de 2004, il revenait sur son enfance et le conflit rwandais, entre les Tutsis et les Hutus, en expliquant que dans sa famille, "jusqu'en avril 94, on ne parlait d'aucune menace, d'aucun danger. A la maison, nous parlions plutôt du conflit régional entre le Nord et le Sud." Neuf ans plus tard, ces quelques mois constituent le titre de son dernier album.
En 2011, Corneille estimait que la notoriété ne l'avait pas
soignée. "La notoriété c'est une forme d'amour. Je suis rentré dedans en
pensant que cela allait me soigner, mais ma plaie était beaucoup plus profonde
que cela."
Avec le succès tout le monde ou presque nous met sur un piédestal et "il est très difficile d'évoluer, concède l'artiste. Je n'y croyais pas et je trouvais qu'il y avait une démesure."
En 2009, Corneille a sorti un album Sans titre. "Le titre est
assez révélateur. J'étais en pleine traversée du désert et je voulais arrêter.
Je sortais d'une période où je n'avais plus envie de faire ce métier."
Dans la chanson Voleuse de lendemain il raconte avoir été victime d'agression sexuelle quand il était jeune. Un attouchement perpétré par une femme, et qui plus est, une de ses tantes.
"Aujourd'hui encore, je ne suis pas prêt à raconter dans le détails ce qui s'est passé, confie Corneille. C'était un attouchement plus qu'un acte mais c'est suffisant pour te perturber toute ta vie. Je trouve dommage que cela reste tabou, non seulement du côté des femmes, mais encore plus du côté des hommes."
Corneille est né en Allemagne et a déménagé avec ses parents
au Rwanda. Sa mère était Hutu et son père Tutsi. Pendant le génocide de 94,
tous les deux ont été massacrés chez eux, avec ses trois frères et sœurs, sous
ses yeux, alors qu'il avait seulement 16 ans.
Il est perçu comme davantage qu'un simple chanteur, mais aussi comme dépositaire d'un morceau d'histoire, d'une tragédie. C'est en partie pour cela qu'il est devenu en 2005 ambassadeur de l'Unicef, auprès des enfants.
Pourtant, dans une interview datée de 2004, il revenait sur son enfance et le conflit rwandais, entre les Tutsis et les Hutus, en expliquant que dans sa famille, "jusqu'en avril 94, on ne parlait d'aucune menace, d'aucun danger. A la maison, nous parlions plutôt du conflit régional entre le Nord et le Sud." Neuf ans plus tard, ces quelques mois constituent le titre de son dernier album.
La notoriété
Avec le succès tout le monde ou presque nous met sur un piédestal et "il est très difficile d'évoluer, concède l'artiste. Je n'y croyais pas et je trouvais qu'il y avait une démesure."
Corneille va loin dans l'introspection et la catharsis
Dans la chanson Voleuse de lendemain il raconte avoir été victime d'agression sexuelle quand il était jeune. Un attouchement perpétré par une femme, et qui plus est, une de ses tantes.
"Aujourd'hui encore, je ne suis pas prêt à raconter dans le détails ce qui s'est passé, confie Corneille. C'était un attouchement plus qu'un acte mais c'est suffisant pour te perturber toute ta vie. Je trouve dommage que cela reste tabou, non seulement du côté des femmes, mais encore plus du côté des hommes."
Le Rwanda
"L'image est moins douloureuse aujourd'hui et je n'ai plus le complexe d'en parler."Alors qu'il pensait être inexistant ou presque pour le Rwanda du fait de son succès en France, il s'est rendu compte depuis peu qu'il y était attendu. "Depuis, la naissance de mon fils, je n'ai qu'une envie c'est d'y retourner."
Il est perçu comme davantage qu'un simple chanteur, mais aussi comme dépositaire d'un morceau d'histoire, d'une tragédie. C'est en partie pour cela qu'il est devenu en 2005 ambassadeur de l'Unicef, auprès des enfants.