Imaginez un décor de studio hollywoodien des années cinquante, dans une banlieue sud parisienne. Un peu en retrait, deux personnages. Elle, silhouette d’elfe moulée dans un fourreau sexy, cascade de boucles noires, teint blanc, bouche rouge carmin. Lui, smoking, chemise et pochette blanches. La classe absolue !
Sofia, beauté canadienne d’origine portugaise, ajuste tendrement le nœud papillon de Corneille, citoyen du monde et chanteur sans frontières, qui en profite pour lui déposer un baiser dans le cou. A cet instant précis, mari et femme semblent seuls au monde. Pourtant, une cinquantaine
de personnes – techniciens, cadreurs, maquilleuses – s’affairent
autour d’eux pour terminer avant l’aube le tournage du clip de Cheek to cheek, grand standard américain que l’artiste reprend avec Tal sur l’album Forever Gentlemen 2.
Corneille nous aperçoit: « Bonjour, je vous présente Sofia, mon épouse.
Nous vous attendions pour la séance photo. Nous pouvons y aller
maintenant, car le tournage a pris du retard. » Décidément
courtois, le fringant trentenaire nous guide vers un studio qu’il
connaît bien. « C’est ici que je venais m’entraîner pour les prime times de Danse avec les stars. Sept
semaines d’une aventure exceptionnelle qui m’a ouvert à d’autres
horizons, bien au-delà de la danse", confie-t-il. Sofia confirme avec
douceur: »Il a hésité pendant deux ans avant d’accepter de
devenir l’un des compétiteurs. Corneille est un cérébral. Il a
l’habitude de travailler “entre ses deux oreilles”. Là, il savait
qu’il allait devoir “sortir” de sa tête pour “aller” dans son corps. Une
étape difficile pour quelqu’un toujours dans le contrôle. Car le
corps, lui, n’oublie rien« ,souligne–t-elle dans un murmure.
Impossible
alors de ne pas repenser au terrible passé de l’artiste, dont la
famille a été tuée devant ses yeux au Rwanda. »Il fallait que je
franchisse cette étape, c’était comme un parcours obligé« ,
ajoute Corneille, qui reconnaît les vertus thérapeutiques de
l’émission de TF1 et envisage même de « mettre de la danse » dans ses
futures prestations. « Ce n’est pas un virage mais une évolution »,
résume-t-il, en riant.
Le photographe effectue ses derniers
réglages. On sent le couple très à l’aise. « J’adore être habillé ainsi.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de
participer aux deux volumes de Forever Gentlemen. Le
prétexte était parfait pour revêtir à nouveau un smoking! »
plaisante-t-il. Sofia, épousée dans les Laurentides, au nord de
Montréal, en septembre 2006, se souvient, les yeux brillants: "Il était
parti seul à New York pour s’offrir son smoking de marié. » "J’ai
toujours aimé les beaux costumes, les belles matières, explique
Corneille. Mon papa était un dandy. Je tiens ça de lui et c’est pour lui
faire un petit clin d’œil que je me suis marié en smoking Saint
Laurent, un de ses créateurs favoris." L’habit fait-il le
gentleman ? « Disons qu’il avait certaines habitudes qu’il a fallu
revoir, s’amuse Madame Nyungara à la ville. Mon mari n’était peut-être
pas le gentleman qu’il est devenu aujourd’hui, mais il a eu envie
d’apprendre. » Hochement de tête de l’intéressé: "Pour Sofia, j’aspire à devenir un vrai gentleman."
(…)
Dès mercredi (10/12/14) en kiosques, découvrez les photos inédites de Corneille et Sofia, et le récit de leur belle histoire.
Source : Gala.fr