Dossier du 19/03/2013

En
provenance de Montréal, fraichement (ou plutôt chaudement en
l’occurrence) débarqué à La Réunion, Corneille qui a donné deux concerts
au Teat Plein Air à Saint-Gilles les vendredi 15 et samedi 16 mars et
sur la scène du Théâtre Luc Donat le dimanche 17 mars s’est prêté avec
sincérité et humilité aux jeux des questions-réponses. Rencontre
attachante.
Vous avez longtemps été absent du paysage musical français, comment s’est passé votre retour ?
C’est vrai que j’ai eu besoin de faire une pause qui, à mon avis, est plus que nécessaire dans ce métier. Il faut savoir s’arrêter pour avoir aussi tout simplement l’envie de revenir. Ce n’est pas évident mais c’est l’essence même de cet art, le prix pour accéder à une certaine vérité. C’est vrai que c’est dur, qu’il faut recommencer à zéro mais cela m’a fait aussi réaliser la chance que j’ai d’avoir un public aussi fidèle en France. C’est donc un privilège énorme et j’essaye de leur rendre à ma manière avec mes textes, mes musiques et ma sincérité.
Avec ce nouvel album, Les Inséparables, on sent que vous amorcez un virage artistique. D’où vous est venue l’inspiration ?
La naissance de mon fils a bouleversé ma vision du monde et j’ai vu ce qui m’entourait avec un prisme différent. C’est une expérience extraordinaire qui nous fait sortir de notre nombrilisme d’artiste notamment.
Aujourd’hui avec Les Inséparables, je suis revenu aux sources de la musique qui m’a donné envie d’en faire quand j’avais 15-16 ans. Je suis issu du hip-hop R’n’B des années 80. C’est ce qui explique notamment mes invitations à des artistes comme Soprano ou Youssoupha. C’est la première fois que je m’ouvre à la collaboration. J’y étais assez réticent jusqu’ici, mais en tant qu’artiste, on apprend énormément des autres. J’ai trouvé que mon art, ma musique s’étaient enrichis de ces collaborations.
Dans ce cinquième album, comme dans l’ensemble de vos albums d’ailleurs, vous parlez de l’identité. Une question sur laquelle on débat beaucoup en France et à La Réunion en particulier. Quelle est votre vision de ce problème ?
L'identité, j'en ai parlée et j'en parlerai toujours parce que je pense qu’au fond, je cherche toujours la mienne. C’est un thème récurrent chez moi. Je pense que cela vient du fait que je n'ai pas pu, trouver le confort au fait qu'on puisse appartenir à un groupe très précis, qui soit bien cadré. Moi, je n'ai jamais trouvé ce confort parce que ma vie ne me l'a pas offert.
J’ai de multiples cultures. Il y a eu l’Allemagne où je suis né, la France où ma musique vit, l'Amérique du nord où j'ai réappris à vivre après le Rwanda. Aujourd’hui mon fils est Rwandais, mi Québécois, mi Portugais et il sera forcement construit de toutes ces choses... un citoyen du monde en somme. Mais je pense que le monde a changé et définir une personne sur son identité est aujourd’hui réducteur. Ce n’est plus possible de définir une personne comme ça. Parce qu'on vit tous ensemble et qu'on a des affinités culturelles. On a juste une petite différence de couleur et d'origines. Je ne pense pas être utopique en disant cela. Aujourd’hui, j’ai moins besoin de me justifier sur cette question. J’essaye d’en faire une force positive et de faire la paix avec.
Bientôt, déjà un nouvel album ? Quelle surprise nous réservez-vous ?
Oui d’ici la fin de l’année en octobre 2013. Je pense que cet album est plus personnel que Les Inséparables avec un parti pris plus rythmique et plus de tempo. On aura encore des duos avec de belles surprises. Je pense qu’en tant qu’auteur-compositeur-interprète, il faut suivre son instinct artistique et oser, prendre des risques. Peut être que cela plaira moins au plus grand nombre, il est moins universel que Les Inséparables mais c’est essentiel de s’engager dans ce que l’on croit au risque d’étonner et de ne pas parler à tous.
Vous avez longtemps été absent du paysage musical français, comment s’est passé votre retour ?
C’est vrai que j’ai eu besoin de faire une pause qui, à mon avis, est plus que nécessaire dans ce métier. Il faut savoir s’arrêter pour avoir aussi tout simplement l’envie de revenir. Ce n’est pas évident mais c’est l’essence même de cet art, le prix pour accéder à une certaine vérité. C’est vrai que c’est dur, qu’il faut recommencer à zéro mais cela m’a fait aussi réaliser la chance que j’ai d’avoir un public aussi fidèle en France. C’est donc un privilège énorme et j’essaye de leur rendre à ma manière avec mes textes, mes musiques et ma sincérité.
Avec ce nouvel album, Les Inséparables, on sent que vous amorcez un virage artistique. D’où vous est venue l’inspiration ?
La naissance de mon fils a bouleversé ma vision du monde et j’ai vu ce qui m’entourait avec un prisme différent. C’est une expérience extraordinaire qui nous fait sortir de notre nombrilisme d’artiste notamment.
Aujourd’hui avec Les Inséparables, je suis revenu aux sources de la musique qui m’a donné envie d’en faire quand j’avais 15-16 ans. Je suis issu du hip-hop R’n’B des années 80. C’est ce qui explique notamment mes invitations à des artistes comme Soprano ou Youssoupha. C’est la première fois que je m’ouvre à la collaboration. J’y étais assez réticent jusqu’ici, mais en tant qu’artiste, on apprend énormément des autres. J’ai trouvé que mon art, ma musique s’étaient enrichis de ces collaborations.
Dans ce cinquième album, comme dans l’ensemble de vos albums d’ailleurs, vous parlez de l’identité. Une question sur laquelle on débat beaucoup en France et à La Réunion en particulier. Quelle est votre vision de ce problème ?
L'identité, j'en ai parlée et j'en parlerai toujours parce que je pense qu’au fond, je cherche toujours la mienne. C’est un thème récurrent chez moi. Je pense que cela vient du fait que je n'ai pas pu, trouver le confort au fait qu'on puisse appartenir à un groupe très précis, qui soit bien cadré. Moi, je n'ai jamais trouvé ce confort parce que ma vie ne me l'a pas offert.
J’ai de multiples cultures. Il y a eu l’Allemagne où je suis né, la France où ma musique vit, l'Amérique du nord où j'ai réappris à vivre après le Rwanda. Aujourd’hui mon fils est Rwandais, mi Québécois, mi Portugais et il sera forcement construit de toutes ces choses... un citoyen du monde en somme. Mais je pense que le monde a changé et définir une personne sur son identité est aujourd’hui réducteur. Ce n’est plus possible de définir une personne comme ça. Parce qu'on vit tous ensemble et qu'on a des affinités culturelles. On a juste une petite différence de couleur et d'origines. Je ne pense pas être utopique en disant cela. Aujourd’hui, j’ai moins besoin de me justifier sur cette question. J’essaye d’en faire une force positive et de faire la paix avec.
Bientôt, déjà un nouvel album ? Quelle surprise nous réservez-vous ?
Oui d’ici la fin de l’année en octobre 2013. Je pense que cet album est plus personnel que Les Inséparables avec un parti pris plus rythmique et plus de tempo. On aura encore des duos avec de belles surprises. Je pense qu’en tant qu’auteur-compositeur-interprète, il faut suivre son instinct artistique et oser, prendre des risques. Peut être que cela plaira moins au plus grand nombre, il est moins universel que Les Inséparables mais c’est essentiel de s’engager dans ce que l’on croit au risque d’étonner et de ne pas parler à tous.
Source : TeléMag+